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CHEMIN et RECHERCHES

Depuis 2002, j'ai fait des études artistiques qui m'ont permis au fur et à mesure d'affiner ma pratique artistique et mes champs de recherche. J'obtiens en 2011 un Master en Arts et Technologies Numériques. Ma pratique s'est orientée de plus en plus vers l'image numérique et s'est développé une recherche autour de la notion de "Diamorphose". Depuis 2012, mon travail s'ouvre de plus en plus vers la pratique du dessin mais j'utilise toujours l'image numérique, la diamorphose et la vidéo. L'entre-deux, la transformation, les corps en mutation, le flux, le mouvement sont mes axes principaux de recherche qui se déploie dans une série d'oeuvres qui se réalisent au fur et à mesure dans le projet "Eden project".

L'image

 

J'ai pour pratique fondamentale la création d'images. Depuis 2013, je me définis comme "imagière". C'est un terme repris de l'artiste Alain-Gilles Bastide.

 

Au coeur de ma pratique j'utilise différents médiums pour faire de l'image: la photographie, la vidéo, le dessin, la peinture...

Les technologies virtuelles m'ont ouvert un espace d'expérimentation qui situe mon travail dans une recherche autour de la question du corps: le corps organique, le corps de l'image et le mouvement interne et externe.

 

L'image est une sorte de double qui résonne comme un écho, qui renvoie comme un miroir des choses de soi et des autres. Un va et vient entre le dehors et le dedans, la réalité et la fiction. C'est pour moi un espace symbolique. Elle est révélateur de mes interrogations sur le monde, l'Homme, l'identité, le devenir, la part de rêve, d'angoisse, d'imaginaire, d'acceptation, de résilience...

La diamorphose

 

J'ai développé depuis 2009 une pratique autour de la notion de "Diamorphose". Elle a été inventée dans les années 80 par l'artiste et théoricien d'art numérique Edmond Couchot.

 

Comme l'éthymologie l'indique "dia" signifie "l'entre deux" et "morphose" signifie "la forme".

Elle correspond au passage d'une forme à une autre lors de l'hybridation de deux images.

La diamorphose est quelque chose en formation. Elle met en exergue cette caractéristique qu'a l'image numérique d'être malléable à l'infini. Elle a un pouvoir de transformation.

La diamorphose se situe dans une zone médiane et intermédiaire. C'est un entre deux où il y a une histoire de rencontre: c'est un couplage et ce que tout cela engendre en terme de création et de vie, l'harmonie et les contradictions qui apparaissent de ce phénomène d'union. De ces rencontres se crée une imagerie très particulière entre apparition et disparition, présence et absence, visible et invisible, réalité et fiction.

De cette "biologie numérique" prend forme un univers poétique, symbolique, métaphorique, chimérique.

La diamorphose est pour moi un fécond chaos.

 

 

L'Entre-deux

 

"Ce qui est entre la pomme et l’assiette se peint aussi et il me parait aussi difficile de peindre l’entre-deux que la chose."

Georges Braque

 

Ici, là et maintenant.
L'entre deux, espace de la perte ou de la plénitude.
Espace du plein et du vide.
Tout l'art est là,
Dans cette densité,
Dans cette habitation du fragile où nous construisons l'imaginaire.
La vie est là.
Dialogue avec l'absence.
Dialogue avec la tension des êtres.
L'air, la lumière, la poussière font vibrer les couleurs et les formes.
Cette légèreté accueille la folie.
Elle rosit, elle bleuit, elle rougit, elle jaunit, elle est jolie.
Au delà de la frontière.
Nous touchons notre disparition.
Nous vivons notre apparition.
Quand la peur nous regarde et s'accepte, alors commence l'art.
Qu'elle ne devienne pas un Prétexte pour Estomper l'Urgence de Réagir.
L'art est dans l'espace entre et l'antre d'un espace
Où l'on tisse des fils dans l'absence pour lui donner de la présence.
C'est donner du sens au chaos et du chaos à nos certitudes.
Brouiller les contours lisses.
Changer les règles du jeu.
L'art est mouvement.
C'est un temps réel de la déroute et de la reconstruction permanente.
Centre de gravité et de solitude.
Entre deux peaux, toucher l'incarnation.
Inventer des tensions et des désirs imaginaires.
Espace du partage, ni nous, ni l'autre et les deux à la fois.

 

(Texte inspiré de "l'Entre 2, 3..." de Stéphane Barron)

 

 

Eden Project

 

Cette séries d'oeuvres (dessin, vidéos, diamorphoses) donne à voir des expériences physiques et psychiques. Ce sont des paysages intérieurs. Ils évoquent un flux, un mouvement. Ils sont réalisés avec minutie et patience. Chaque réalisation est comme une respiration. C'est un exercice qui structure, qui canalise, qui donne forme à quelque chose en devenir. Il n'y a pas de frontières visuelles, les dessins , les vidéos représentent à la fois l'infiniment petit et l'infiniment grand. Est-ce un bout de roche, un morceau de bois, l'intérieur d'un corps, les parois d'une grotte. Ces voyages de l'intérieurs, au coeur de la racine, traduisent en quelques sortes le mouvement interne d'un déplacement temporel et mental.

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